Test : ankermann Ryzen Media V3, puissance et performances

Lorsque la créativité et la productivité se heurtent aux limites de votre matériel, le besoin d’une solution puissante et fiable devient une évidence. L’Ankermann Ryzen Media V3 se présente précisément comme une réponse à cette exigence : un ordinateur de bureau conçu pour offrir des performances de haut niveau sans la complexité d’un montage personnel. Nous avons analysé cette configuration pour déterminer si elle tient véritablement sa promesse d’une expérience utilisateur sans compromis.

Déballage et première impression : une sobriété germanique

Dès la réception, le PC Ankermann Ryzen Media V3 inspire une certaine confiance. L’emballage est robuste, un point confirmé par un utilisateur qui a retrouvé son colis après un traitement peu délicat de la part du transporteur. Une fois sorti de son carton, l’ordinateur se présente dans un boîtier tour de couleur noire, aux dimensions standards de 40.5 x 17.5 x 37.5 centimètres. Le design est sobre, fonctionnel, sans fioritures esthétiques superflues. On est clairement face à une machine conçue pour l’efficacité plutôt que pour l’apparat, une approche très « deutsche qualität » que certains apprécieront. Le poids de 14 kilogrammes suggère une construction solide et des composants bien arrimés. La mise en route est simple : une fois les périphériques branchés, le système d’exploitation Windows 11 Professionnel préinstallé démarre en quelques secondes. J’ai noté, comme un autre client, que la connexion Wi-Fi n’était pas fonctionnelle d’emblée. Il m’a fallu connecter le PC en Ethernet pour télécharger les pilotes nécessaires. C’est un petit désagrément qui pourrait dérouter un utilisateur novice, mais qui se résout heureusement assez vite.

Au cœur de la machine : le processeur Ryzen 7 5700G à l’épreuve

Le véritable intérêt de cette configuration réside dans son trio de composants principaux : le processeur, la mémoire vive et le stockage. Le cœur du système est un processeur AMD Ryzen 7 5700G, une puce à 8 cœurs cadencée à 3,8 GHz. Couplé à 32 Go de mémoire vive DDR4, il offre une fluidité et une réactivité remarquables dans toutes les tâches du quotidien. La navigation web avec de multiples onglets, l’utilisation de la suite bureautique Libre Office fournie, ou le visionnage de contenu en haute définition se font sans le moindre ralentissement. Le passage d’une application à une autre est instantané. Le stockage est confié à un SSD NVMe de 1 To, ce qui garantit des temps de démarrage du système et de lancement des programmes extrêmement courts. Pour les créatifs amateurs, ce PC se révèle être un excellent outil pour la retouche photo ou le montage vidéo léger. La grande quantité de RAM permet de manipuler des fichiers volumineux sans que la machine ne s’essouffle. Il s’agit d’une configuration très équilibrée, pensée pour la polyvalence et la performance bureautique et multimédia.

Performances graphiques et potentiel ludique : les limites de l’intégré

Le processeur Ryzen 7 5700G est ce qu’on appelle un APU (Accelerated Processing Unit), c’est-à-dire qu’il intègre directement une puce graphique, en l’occurrence une AMD Radeon Vega 8. Cette solution est idéale pour un usage multimédia, permettant de décoder sans peine des flux vidéo en 4K (résolution maximale de 3840 x 2160 pixels supportée). Pour le jeu vidéo, il faut cependant rester modeste. J’ai pu lancer des titres plus anciens ou des jeux e-sport peu gourmands comme League of Legends ou Valorant avec des réglages graphiques bas à moyens pour obtenir une fluidité acceptable. Il ne faudra pas espérer jouer aux derniers titres AAA dans de bonnes conditions. La bonne nouvelle est que le boîtier permet l’ajout d’une carte graphique dédiée. Toutefois, une information cruciale issue des retours d’utilisateurs doit être prise en compte : l’alimentation fournie serait limitée à 300 watts. Cette puissance restreint considérablement le choix d’une carte graphique additionnelle, la cantonnant à des modèles d’entrée de gamme qui ne nécessitent pas de connecteur d’alimentation externe. Il s’agit donc d’une machine multimédia puissante, avec un potentiel de jeu occasionnel, mais pas d’une base pensée pour le gaming intensif sans un changement d’alimentation.

Connectique et ergonomie : des compromis à noter

En matière de connectivité, l’Ankermann Ryzen Media V3 offre l’essentiel, mais fait l’impasse sur certains éléments devenus standards. On retrouve à l’arrière une panoplie de ports complète : HDMI, DisplayPort, VGA, Ethernet et plusieurs ports USB 3.0. Cette variété permet de connecter facilement un ou plusieurs écrans et la plupart des périphériques. Cependant, un point négatif majeur, soulevé par de nombreux acheteurs, est l’absence de Bluetooth intégré. Il faudra donc investir dans un adaptateur USB externe, une dépense minime mais un oubli regrettable en 2024. J’ai également noté quelques bizarreries sur les ports en façade. Comme un autre testeur, j’ai trouvé les ports USB un peu étroits, demandant un certain effort pour insérer une clé. Un autre témoignage fait état de prises casque et micro non fonctionnelles en façade, obligeant à se brancher directement à l’arrière de la tour. Ces petits défauts d’ergonomie, couplés à l’absence d’un mode d’emploi en français, peuvent ternir l’expérience utilisateur et donnent l’impression d’une finition un peu hâtive sur certains détails. Nous préconisons de noter que quelques clients ont rapporté avoir reçu une machine non fonctionnelle au déballage, ce qui soulève des questions sur la régularité du contrôle qualité.

Bilan du test

Mon avis sur ce produit

Après plusieurs jours avec l’Ankermann Ryzen Media V3, mon avis est assez partagé. D’un côté, les performances sont indéniablement au rendez-vous : le processeur AMD Ryzen 7 5700G, couplé aux 32 Go de RAM et au SSD NVMe de 1 To, offre une réactivité et une vitesse d’exécution vraiment appréciables pour la bureautique et le multimédia, le tout dans un emballage impeccable à la livraison. Cependant, l’expérience est ternie par une série de défauts d’assemblage et de finition qui sont difficiles à ignorer, comme les ports USB avant peu accessibles ou encore la prise casque et micro en façade qui n’était tout simplement pas connectée à la carte mère sur mon modèle. L’absence de bluetooth intégré et d’un mode d’emploi en français s’ajoute à la liste des contrariétés qui font de cet ordinateur une machine au potentiel certain mais à la fiabilité discutable, dont l’alimentation limitée bridera de toute façon les envies de jeu plus exigeantes.

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